Depuis l'ASH 2019 à Orlando
Dr Milena Kohn, hématologue au Centre Hospitalier de Versailles, Le Chesnay
Le dernier congrès de la société américaine d’hématologie en décembre 2019 a été riche en présentations sur les LAM.
La commercialisation des inhibiteurs de FLT3 et d’IDH a ouvert la voie à d’autres thérapies ciblées, étudiées le plus souvent en combinaison à des traitements classiques tels que l’azacitidine. On pourra notamment citer :
- l’idasanutlin, un inhibiteur de MDM2, administré en association avec le venetoclax chez les patients en rechute ou réfractaires
- le cusatumumab, un anticorps anti-CD70 administré en première ligne en association avec l’azacitidine chez des patients non éligibles à la chimiothérapie intensive
- l’APR-246, une molécule qui restaure l’activité apoptotique de p53, administré en association à l’azacitidine chez les patients avec mutation de p53 en première ligne
- le magrolizumab, un anticorps anti-CD47 administré en association à l’azacitidine en première ligne chez des patients non éligibles à la chimiothérapie intensive
- le flotetuzumab, un anticorps bispécifique DART (Dual-Affinity RE-Targeting) ciblant le CD3 et le CD123, administré chez des patients en rechute ou réfractaires
- l’IMGN632, un anticorps antiCD123 conjugué à de la chimiothérapie, administré chez des patients en rechute ou réfractaires
Enfin, l’étude Quazar comparant un traitement d’entretien par azacitidine orale (CC-486) versus placebo chez des patients de plus de 55 ans de risque intermédiaire et élevé en rémission après une chimiothérapie intensive et non éligibles à une allogreffe a montré un bénéfice en survie sans rechute (10.2 mois versus 4.8 mois) et en survie globale (24.7 mois versus 14.8 mois).