Congrès de la SFH : les nouveautés en matière thérapeutique et diagnostique dans les Leucémies aigües myéloblastiques

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Par le Dr Milena Kohn, hématologue au Centre Hospitalier de Versailles, Le Chesnay

 

La prise en charge des leucémies aigues myéloblastiques s’est étoffée depuis ces dernières années avec notamment des nouvelles molécules et de nouveaux outils diagnostiques.

Sur le plan thérapeutique, l’association AZACITIDINE-VENETOCLAX prend désormais une place majeure dans la prise en charge en première ligne (étude VIALE-A, publiée dans le NEJM en 2020 par l’équipe de DiNardo) des patients non éligibles pour une allogreffe de cellules souches, avec un traitement majoritairement réalisé en ambulatoire, permettant une augmentation de la survie et de la qualité de vie. Le suivi de la maladie résiduelle par des techniques de biologie moléculaire montre des réponses profondes, comparables à celles obtenues avec la chimiothérapie classique (Pratz, JCO 2021). Les cytopénies fréquemment observées au décours peuvent amener à diminuer les doses de traitement.

Pour les patients en rémission après une chimiothérapie intensive mais non éligibles à une allogreffe, il est désormais possible de suivre un traitement d’entretien par AZACITIDINE orale (Onureg®) pour prévenir le risque de rechute (essai QUAZAR AML-001 publié dans le NEJM en 2020 par l’équipe de Wei).

Sur le plan diagnostique, de nouveaux algorithmes utilisant les techniques de séquençage génique à haut débit (NGS) permettent de prédire la réponse des patients à la chimiothérapie classique et donc d’aider au choix du protocole (chimiothérapie intensive versus thérapie ciblée d’emblée) chez les patients âgés de plus de 60 ans selon les mutations retrouvées dans les cellules leucémiques au diagnostic (Itzykson, Blood 2021) ou encore d’identifier pour quels patients une allogreffe sera le plus bénéfique (Fenwarth, Blood 2021).