Le talon d'achille de la leucémie myéloïde chronique.

La Leucémie Myéloïde Chronique (LMC) est une affection rare de la moelle osseuse qui touche environ 700 personnes par an en France. C’est une maladie de l’adulte qui touche un peu plus les hommes que les femmes le plus souvent après 50 ans.

Des progrès considérables ont été faits ces 15 dernières années avec le développement des inhibiteurs de tyrosine kinase.

Ces médicaments, dont le chef de file s’appelle l’imatinib, se prennent par voie orale et sont capables de stopper net l’évolution de la maladie.

Les patients traités ont alors une espérance de vie similaire à celle d’une population de même âge et de même sexe, sous réserve de prendre le traitement de façon continue.

En effet, chez la majorité des patients atteints de LMC, la maladie reste détectable avec des techniques de biologie moléculaire très sensibles (maladie résiduelle), ce qui montre que des cellules souches de la leucémie persistent dans la moelle osseuse des patients.

Pour les patients chez lesquels aucun signal n’est retrouvé, un arrêt du traitement peut alors être proposé qui se solde dans 40 % des cas par la nécessité de reprendre le traitement devant la réapparition du signal moléculaire.

Comment cibler les cellules souches de la Leucémie Myéloïde Chronique ?De nombreuses équipes travaillent sur le sujet.

Une stratégie parmi d’autres est de mettre à profit le fait que les cellules souches leucémiques sont « dormantes » et ainsi échappent à l’effet des traitements. Les « réveiller » reviendrait à les rendre à nouveau sensibles et permettrait de les éliminer progressivement.

C’est ce qui a pu être obtenu par l’utilisation d’une molécule initialement utilisée dans le traitement du diabète, la pioglitazone.

Ce traitement peut être pris par voie orale en combinaison avec les inhibiteurs de tyrosine kinase.

Au laboratoire, les cellules souches ainsi traitées redeviennent sensibles aux inhibiteurs de tyrosine kinase et il est  possible « d’éroder » leur population.

Chez les patients, le même phénomène a pu être observé, d’abord chez des patients atteints de diabète en plus de la leucémie myéloïde chronique et à qui la pioglitazone a pu être proposée, puis chez des patients non diabétiques qui ont reçu la pioglitazone dans le cadre d’un essai thérapeutique (ACTIM).

Les recherches se poursuivent avec le lancement d’un second essai thérapeutique en France, comparatif cette fois et ouvert à tous les patients atteints de leucémie myéloïde chronique dont la maladie résiduelle reste détectable, l’essai ACTIW.

Pr Philippe Rousselot,

Chef des services d’hématologie de l’hôpital André Mignot

de Versailles et de l’hôpital de Saint-Germain-en-Laye

 
 
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